Album Around The Well d'Iron And Wine |
Le dimanche... il est toujours agréable de se reposer, de profiter d'un peu de calme, de regarder les nuages, les feuilles des arbres se balancer dans le vent... mais pas sans musique. Pour ne pas dénaturer la scène, l'artiste de ce jour doit être sélectionné avec une précaution particulière. C'est le cas de celui de ce jour : Iron And Wine dont nous écouterons une compilation parue en 2009 Around the Well.
Le groupe nous vient tout droit des Etats-Unis avec une musique à forte consonance Folk. Mais Iron And Wine va plus loin dépassant ce genre pour créer ses propres sonorités, injectant judicieusement au fil des titres, des sons soul, rock.
Sam Beam |
Si l'on franchit le rideau, on trouve un homme, Sam Beam, l'essence d'Iron And Wine, composant toujours aussi habillement les textes et musiques du groupe. L'histoire est presque classique, Sam grandit à Chapin en Caroline du Sud, avant de faire des études en Virginie puis en Floride à l'école du cinéma de l'université d'état de Floride (Florida State Universite Film School). Parallèlement il compose des chansons pendant plusieurs années avant qu'un ami ne lui confie un enregistreur avec lequel il prépare ses premières démos. Il en confie une à Michael Bridwell, qui pour la petite anecdote est le frére de Ben Bridwell, chanteur du groupe Band Of Horses (dont je vous parlerai prochainement). Grâce à Michael, la démo finit dans les mains de l'éditeur de Yeti Magazine qui retient l'un des titres Dead man's will pour le faire figurer sur la compilation accompagnant son magazine. C'est là que les choses s'enchaînent : Jonathan Poneman, co-propriétaire du label Sub Pop Records le repère et le contact pour lui proposer un contrat, permettant à tous de découvrir en 2002 le premier album d'Iron And Wine, intitulé The Creek Drank the Cradle.
Sam Beam |
Ce premier album Sam l'écrit, le met en musique, le chante, l'enregistre et le produit seul dans son propre studio. Il rencontre dès lors le succès, se trouvant rapidement comparé à Neil Young, Simon and Garfunkel ou bien Elliott Smith. Mais c'est en 2004 qu'il prend son envol avec son second album studio Our Endless Numbered Days, qui marque aussi l'intégration d'autres musiciens au groupe, apportant ainsi une sonorité nouvelle à ses titres. Sa musique se propage au-delà de ses albums cette année là, utilisée par la publicité (M&M's, Ask.com...) mais aussi au cinéma, figurant au générique des films In Good Company et The Garden State.
Son album suivant ne paraît que trois ans plus tard en 2007, bien qu'il ait produit de multiples EP entre temps. Cette fois, Sam Beam paraît entouré de nouveaux musiciens issus de cultures musicales diverses : Le batteur, Chad Taylor vient du monde du Jazz, le bassiste Matt Lux joue dans un groupe expérimental et le dernier Paul Niehaus, membre du groupe Calexico, est issu de l'univers de la country. Un mélange de genre qui charpente sa musique et lui confère de nouveaux caractères.
Sam Beam & Calexico |
Il ne faut cependant pas s'arrêter aux albums du groupe mais creuser ses nombreux EP parus entre 2002 et 2006. Sam Beam y expérimente sa musique, intégrant par exemple des guitares électriques sur Woman King ou travaillant en duo avec Calexico sur In The Reins. Enfin le cinéma de ses origines n'est jamais bien loin, sa musique s'affiche dans de nombreux films et séries depuis 2004 : L Word, Numb3rs, Misfits, Dr. House, Twilight, Into The Wild... Autant de vecteurs de promotion de son oeuvre qui contribuent tous au succès de cette musique aux accents entre folk et blues.
Le dernier album d'Iron And Wine Kiss Each Other Clean, sorti en Janvier 2011, aurait pu être celui de ce jour mais j'ai choisi, pour vous faire découvrir ou redécouvrir ce groupe, de partager avec vous deux titres issus d'une compilation du groupe parue en 2009 et intitulée Around The Well.
Such Great Heights
(présent sur la BO de The Garden State)
Loud As Hope
Bonne écoute et à demain...
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